Approche appréciative
Apprécier ce qui existe
Parler d’approche appréciative en respectant l’esprit serait la moindre des choses. Je vais tenter de m’y employer dans cet article en acceptant une part d’interprétation subjective des sources de mon expérience.
Dans la forme et dans le fond, l’approche se veut résolument positive, et il convient donc d’employer une formulation positive.
Il s’agit ainsi d’éviter la comparaison caricaturale avec d’autres approches que vous auriez pu mettre en oeuvre avec des résultats variables selon votre propre perception. Au lieu de cela, le principe fondamental est de reconnaître dans toutes ces expériences passées les bénéfices, les apports en terme de connaissances, de compétences, de capacités, de relations, etc…
La première attitude est ainsi de
partir à la recherche des choses précieuses
Un des nombreux biais auxquels nous sommes tous sensibles, inconsciemment (c’est le propre des biais) est d’amplifier les échecs et de diminuer l’importance des réussites. Réquilibrer voire inverser l’appréciation que nous faisons de notre parcours est un exercice qui peut paraître difficile mais tout à fait possible et profitable à chacun.
L’exercice est d’autant plus difficile lorsqu’on est seul, avec peu de recul sur la façon dont nous nous y prenons, trop peu de feedback, ou trop d’autre trucs encombrants pour essayer quelque chose de différent. Ce quelque chose est peut être pas grand chose, un signe parmi l’énorme quantité de signes que nous percevons. Normal qu’il ait pu passer inaperçu.
Une des explications peut aussi être un autre biais: Ce qui est présent en permanence à notre regard, ou qui s’est construit petit à petit, finit par disparaître au profit de choses qui surviennent à tout instant, en dehors ou au premier plan, captant notre attention à gauche, à droite, …
La deuxième attitude est
apprécier ce qui nous porte et nous renforce
Se donner du temps à soi pour reconnaître pleinement toutes ces ressources encore présentes et qui nous construisent, appelle naturellement à en faire quelque chose de nouveau et de beau. Lorsque l’on se sent un peu plus fort, porté par un regard bienveillant, il devient plus facile de se projeter vers une nouvelle situation préférée. Dans cette nouvelle situation, nous occupons une place que nous avons choisie en relation avec les autres.
La troisième attitude est de
apprécier les relations préférées
Il s’agit d’imaginer les comportements de soi et des autres à son égard dans la situation préférée. Que voit-on chez les autres de différent ? Que voient les autres de différent en nous ? Visualiser tous ces changements dans les moindres détails, de manière concrète.
Maintenant vous êtes prêt. Il est temps de
se mettre en action, pour son premier pas
Vous en savez bien davantage sur la situation désirée avec les bénéfices que vous avez su apprécier, par la pensée mais aussi par le coeur et le corps, le chemin pour y parvenir a déjà commencé à se dessiner. Vous n’êtes déjà plus tout à fait la même personne. Alors à vous de jouer.
Et n’oubliez pas d’itérer pour :
apprécier ce qui existe, ce qui a été, et ce qui est déjà votre futur moi.
J’espère que vous aurez apprécié cet article qui préserve encore certains secrets et vous assure que chaque expérience est un moment unique, renouvelable à l’infini.
Je propose d’appliquer cette démarche appréciative dans mes accompagnements individuels et collectifs. Pour qu’elle soit acceptée avant d’être appréciée, il convient souvent de la présenter simplement. J’espère que c’est chose faite.
J’apprécie tout message sur ce que vous souhaitez faire à partir de cet instant.
Références
Bibliographie
- Le Coaching avec la méthode Appreciative Inquiry, Jean Pagès
- Noise, Daniel Kahneman, Olivier Sibony, Cass R. Sunstein
Quelques éléments auxquels j’ai pensé lors de l’écriture de cet article, sans trop chercher à les intégrer
- L’atelier “Rappelle-toi du futur”
- Le syndrôme du lampadaire