Moment crucial
Début de réflexion sur les tensions à l’oeuvre à l’approche d’un moment crucial, ou ressenti comme tel par au moins un sujet.
Que faire de nos émotions ou sentiments divers quand on voit venir quelque chose qui cloche ?
En psychologie, ce cocktail a un nom : Ambivalence.
Sans être psychologue, nous pouvons réfléchir à plusieurs options.
Options à partir de la distinction “Sympathie” vs “Empathie”
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Garder pour soi C’est une option tant que l’on n’en a pas trouvé de meilleure, ou que les circonstances n’ont pas suffisamment évolué pour que l’on soit appelé à changer de comportement.
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Entrer en sympathie ? S’exprimer, extérioriser ses sentiments, au risque de susciter l’incompréhension, la peur, ou pire l’indifférence… chez les autres ?
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Choisir l’empathie ? Partager une analyse, une compréhension rationnelle, une conscience de faits ou connaissances reconnues et acceptables (scientifiquement et/ou moralement parlant)
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Aider les autres à exprimer leurs propres sentiments, tout en restant soi-même dans la première option.
De l’utilité des métaphores
En approche d’accompagnement Clean, nous pourrions interroger ce sentiment ou cette situation
“C’est comme quoi ?”
L’invitation a la métaphore ouvre des posibilités d’exprimer l’indicible de soi.
Et si c’était comme rien ? Si rien ne vient ? Nous pourrions continuer à explorer le territoire, tourner autour du pot, trop longtemps.
Grégory Bateson a utilisé La Fable de la grenouille qui peut aider.
Si l’on plonge subitement une grenouille dans de l’eau chaude, elle s’échappe d’un bond ; alors que si on la plonge dans l’eau froide et qu’on porte très progressivement l’eau à ébullition, la grenouille s’engourdit ou s’habitue à la température pour finir ébouillantée.
Le choix d’une technique pose des questions éthiques sur la relation d’aide :
Comment aider une personne qui n’en fait pas la demande dans une situation dangereuse pour sa santé, son intégrité physique ? ou celle de son entourage ?
Comment aider une personne qui alterne entre l’ouverture et le repli ? Qui cherche une voie entre le vouloir et le pouvoir changer les choses ?
Des exemples connus de situation qui font émerger ce type de questions est le cas de personnes soumises à du harcèlement, à des violences conjugales. Elles éprouvent l’incapacité de demander de l’aide pour sortir de leur situation, et lorsque elle se présente, elles hésitent, alternent entre la volonté de se battre et la résignation.
D’autres exemples portent sur la quête de sens dans un monde devenu complexe, incertain, et où chacun peut être appelé à y trouver sa place, une utilité, une possibilité d’agir, seul ou collectivement, pour atteindre un nouveau point d’équilibre.
Comment faciliter la discussion qui conduit à l’action, tant qu’il est temps ?
Comment conduire au “bon moment critique” ?
Voilà un balisage minimal de questions pour aider au parcours de certains chemins eineigés, en ce mois de Février.
Références
A (re)visiter:
- La Fable de la grenouille
- Moment critique - Article d’Ingrid Gilcher-Holtey dans Revue française d’éthique appliquée N°11
- Le point de bascule, Malcolm Gladwell
- Le bon moment - Daniel Pink
- Conversations cruciales, Patterson Greeny McMillan Switzler