Référentiels d'écoconception numérique
Passer de la multiplicité des outils utiles à l'élu utilisé
Force est de constater qu’il existe de plus en plus de référentiels de pratiques d’écoconception numérique. S’ils ont en commun l’intention d’améliorer le numérique en général pour en limiter les impacts sociaux et environnementaux, ils ont chacun leurs spécificités d’approche, de périmètre et de praticité.
Le meilleur est donc … certainement celui qui vous permettra d’atteindre de meilleurs résultats dans votre contexte.
Aussi le référentiel ne fait pas tout. La démarche d’écoconception est prépondérante. Si les référentiels d’origine évoluent peu, la démarche se veut adaptative, et progressive.
Cette article peut être un nouveau pas dans votre démarche, juste de quoi vous faire découvrir rapidement 2 référentiels importants et complémentaires, et comment les utiliser sans que vous ayez besoin de faire un choix.
Le référentiel comme la démarche restent des moyens, le plus important reste le résultat, l’impact social et environnemental obtenu.
Découvrir et mettre en pratique le référentiel CNUMR du GreenIT
Ce référentiel a le mérite d’être synthétique, se limitant à 115 pratiques ciblées sur le développement web.
Dans sa nouvelle version 5.0 les pratiques sont présentées joliment sur ce site du Green IT
A l’origine, ce site n’existait pas et pour rendre l’apprentissage de ce référentiel plus agréable, j’avais fait un site Hugo visible ici : https://cnumr.agileboarding.com pour aussi voir la couverture avec le référentiel GR491 de l’INR.
Au delà de publier le référentiel des 115 bonnes pratiques d’écoconception web du GreenIT à partir du dépôt public existant, il s’agit d’offrir une certaine valeur ajoutée :
- pouvoir s’approprier les pratiques et suivre la mise en application dans son organisation, pour son projet
- pouvoir étendre les pratiques existantes par l’ajout de tags (de classification, de couverture, d’aide à la mise en application / mesure)
- conserver le lien avec le dépôt source, pour bénéficier des mises-à-jour
- pouvoir référencer des pratiques correspondantes venant d’autres référentiels (comme le GR491)
- pouvoir constituer son propre référentiel plus général
Reste à expérimenter la mise en oeuvre sur un projet réel, pour se rendre compte des avantages/inconvénients.
Découvrir et mettre en pratique le référentiel GR491
Le GR491 dépasse largement en terme de périmètre le référentiel du GreenIT, même si ce dernier reste plus précis sur certains aspects des services web et conserve son intérêt. Le GR491 a été étendu en 2022 pour contenir 516 critères répartis en 61 recommandations, à l’heure où j’écris ces lignes (2025)
Avec le Collectif Infogreen.Factory nous proposons une démarche globale, adaptable à n’importe quelle organisation ou application numérique qui s’appuie entre autres sur le Greensoft Model et sur le référentiel GR491.
Plusieurs modules de formation permettent de couvrir les besoins des différents profils, depuis la sensibilisation jusqu’à la mise en oeuvre concrète et experte des différentes dimensions de l’écoconception numérique responsable.
N’hésitez pas à découvrir le référentiel GR491 et les formations sur InfoGreen Factory
Les autres…
Comme évoqué en introduction de cet article, il existe d’autres référentiels. Cette année 2022 a vu naître un guide de pratiques AFNOR et un guide de la DINUM, RGESN qui s’appuie largement sur les travaux de l’INR et le GR491.
Si le cadre réglementaire et normatif avance à grand pas dans le domaine de la régulation du numérique, j’espère que ce billet vous aura permis d’en faire un petit, qui en appelle d’autres par vous même.
Référentiels dans un cadre élargi
Si on remonte d’un cran, au niveau entreprise, on peut se poser la question de l’exisstance de référentiels plus larges et de la couverture avec les référentiels sur des domaines plus ciblés bien qu’encore très vaste, comme celui du numérique.
En quoi la juxtaposition ou superposition de ces référentiels sert-elle bien les intérêts recherchés par les différentes parties prenantes ? Comment éviter que trop de référentiels, trop d’exigences nuise au final plus qu’il ne serve les intérêts collectifs ?
On connait l’effort que peut représenter l’obtention et renouvellement de certifications iso9001, etc…
A qui profite le référentiel ? LA norme ? LES normes ?
Une dernière ressource pour continuer à réfléchir à ces questions en parcourant une liste de référentiels…