Préparer la prochaine saison
L’agriculture est un domaine d’avenir. D’ailleurs les agriculteurs ont pour habitude de se projeter assez loin pour espérer recueillir plus tard les fruits ou graines de leur labeur quotidien. Pour moins avoir à y penser et moins subir les aléas climatiques, l’homme a inventé le calendrier et aussi tout un tas de dictons pour ajuster ces comportements en fonction des caprices du temps.
Quand il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus tard. A moins que Barnabé, ne lui coupe l’herbe sous le pied.
A l’approche du 8 juin, tous les agriculteurs supersticieux s’affèrent à leur moisson jusqu’à la deadline, pour ne pas avoir à attendre 40 et quelques jours supplémentaires en cas de météo capricieuse. Si l’exemple fait sourire songez, de la même façon, et à la même période, qu’il est coûtume de lancer des projets informatiques avant de partir en congés, en espérant avoir un résultat du moins une avancée à la rentrée pou satisfaire un objectif et/ou un budget annuel, impossible si le lancement était fait plus tard.
A l’heure industrielle et technologique d’autres moyens ont été inventés pour rationaliser tout ça. Planifier l’augmentation des rendements en standardisant ses pratiques. Le hic c’est que des aléas restent et que les pratiques apparaissent de moins en moins soutenables dans la durée. La capacité à planifier est importante, la capacité à adapter les pratiques est essentielle.
Ce petit apparté a permis d’illustrer de façon métaphorique ou par analogie plusieurs choses à considérer dans la planification:
- les court, moyen, long termes
- l’aspect cyclique des saisons, qui appelle à itérer et à voir les choses d’une manière non linéaire, progressive avec une temporalité d’observation et d’action adaptée à la temporalité de chaque chose
- la responsabilité du choix des acteurs dans les moyens d’action
Plusieurs questions posées au bon moment aux bonnes personnes peuvent aider à une meilleure planification.
- Qu’avons-nous à faire en commun ? et
- Qu’avons-nous en commun, en tant qu’organisation, en tant qu’équipe ?
Comment découper le travail à faire pour se le répartir entre équipes et à l’intérieur en relevant les dépendances et limitant les risques d’aléas de retard, d’infaisabilité technique, ou de changement d’appréciation de la valeur de ce que l’on fait ?
Voilà quelques questions importantes utiles à se poser dans et pendant des moments clés de planification d’équipe.
Le PI Planning de SAFe a formalisé un cadre pour cette planification, en reprenant des idées existantes.
Un PI Planning n’est jamais que la rencontre de personnes dans des équipes à la recherche d’un calendrier commun pour construire une oeuvre commune.
Aussi que vous soyez déjà embarqué dans un train SAFe, ou non, vous savez qu’il est indispensable de préparer la prochaine saison, et vous avez certainement l’intuition qu’il est utile de s’améliorer à le faire. Certaines personnes sont à même de fournir un contenu, d’autres à proposer un cadre pour faciliter les conversations et la coopération.
Mon expérience m’a permis d’acquérer des réflexes pour adapter l’un à l’autre dans le bon sens.
Quel cadre de planification pouvons-nous cocréer pour aligner dans votre organisation les visions à moyen - long terme et engager chacun dans l’action et l’inter-action de façon suffisamment coordonnée ?