L’humilité est une qualité impossible à proclamer. Elle n’est pas à confondre avec la modestie, qui est plus visible.
Souvent elle est attachée au passé pour diminuer l’importance de nos actions, parfois à l’excès. C’est en cela le contraire de la vanité, vantardise, de l’expression excessive de l’ego. Cela ne signifie par pour autant qu’il n’existe pas de dessein, d’intention à une personne humble, et même à son humilité.
Qu’est-ce qui peut bien pousser quelqu’un à être si humble ?
L’ouverture est une valeur de Scrum.
Une équipe agile est ouverte à plusieurs titres :
au feedback des clients et autres parties prenantes sur le produit, quotidiennement et en particulier lors des sprint review
au feedback à l’intérieur de l’équipe pour s’entraider au quotidien et adapter
aux interaction avec d’autres équipes dont elle dépend ou qui dépendent d’elle afin d’anticiper et réguler les sollicitations des uns et des autres ou précipiter la concrétisation d’opportunités d’amélioration, de livraison de valeur.
Le respect est une valeur exprimée dans eXtreme Programming comme suit:
Chacun donne et ressent le respect qu’il mérite en tant que membre précieux de l’équipe. Tout le monde apporte de la valeur même s’il s’agit simplement d’enthousiasme. Les développeurs respectent l’expertise des clients et vice versa. La direction respecte notre droit d’accepter la responsabilité et de recevoir l’autorité sur notre propre travail.
Cette définition définit le respect dans une équipe XP comme certaines choses échangées entre ses membres, avec la direction et avec les clients. Si elle rappelle le cycle vertueux du don : demander, donner, recevoir/accepter, rendre, elle met surtout en évidence d’autres valeurs :
Il existe des circonstances propices à nous interroger sur nos valeurs de façon plus attentive, plus insistante qu’à l’habitude.
C’est probablement le cas pour beaucoup d’entre nous depuis mars 2020, où, touchés par les impacts des crises sanitaires, écologiques, économiques, nous ouvrons des questionnements plus profonds sur ce qui se passe, avec un besoin d’en clarifier le sens par notre jugement, de prendre position, de prendre des décisions nouvelles sans trop savoir sur quoi, ni comment les appuyer.
C’est pour moi une évidence que de placer Claude Aubry dans la rubrique de mes auteurs favoris. Entre ses articles de blog et ses livres, c’est peut-être encore lui que je lis/relis le plus.
Bien sûr, il y a Scrum, avec ce qu’il y a autour et surtout à l’intérieur, en réussissant d’aller toujours à l’essentiel, avec les mots justes.
L’essentiel de l’agilité touche aux valeurs, à la façon d’être et de vivre en société, dans un contexte de travail et au-delà.
Les biais cognitifs sont des erreurs de jugement conduisant à une façon de se comporter de manière inconsciente et automatique qui peut aller à l’encontre d’un choix rationnel si on pouvait y réfléchir avec un peu de recul, un peu de temps.
Ces erreurs peuvent être dus à des croyances, de la méconnaissance, des habitudes culturelles, ou à des facteurs circonstanciels ou même biologiques.
L’influence des biais est permanente. Il s’agit d’un mécanisme naturel qui participe à la simplification nécessaire de la réalité pour nous permettre d’économiser de l’énergie.
Alain Caillé est un des rédacteurs de la Revue du MAUSS, éponyme de Marcel Mauss, auteur du texte fondateur Essai sur le don.
Parmi les ouvrages de l’auteur dans mon ordre chronnologique de lecture
Extensions du domaine du don Notre première lecture et découverte d’Alain Caillé au Klub de lecture Agile Toulouse en 2019.
Le 2nd manifeste convivialiste, avec de nombreux co-auteurs Dans la suite du concept de Convivialité d’Ivan Illitch, nous découvrons un mouvement de pensée, fédérateur qui dépasse les clivages simplistes et destructeurs.
En 2021, j’ai été invité lors d’une séance de supervision à découvrir François Dagognet et son ouvrage “Changement de perspective”. Un titre on ne peut plus raccord avec la pratique du coaching, consistant à la fois pour le coach comme pour le client à faire un pas de côté, explorer des zones d’ombres, pour sortir de situations de blocage ou problématiques.
Bien que l’abord de ce premier ouvrage ne soit pas des plus aisés, le style François Dagognet m’a plu, et son ouverture sur des sujets de fond m’a amené à découvrir quelques autres ouvrages.
Dans la liste des inspirateurs de cette rubrique, les 3 noms qui me sont venus en premier à l’esprit sont Claude Aubry, Michel Serres et Etienne Klein.
Claude m’a fait l’honneur de participer à la relecture de ses derniers livres, en cours d’écriture. Ce fut l’occasion pour moi de se mettre un peu dans la peau de l’écrivain, et de prendre réellement conscience de l’importance du choix des mots pour mieux expliquer des concepts. Le concept “agilité” est l’exemple de ces concepts si difficiles à expliquer, même lorsqu’on a le sentiment de les vivre. Je me souviens bien avant cela d’un atelier à l’agile tour Toulouse que j’avais proposé, après une discussion avec une de mes connaissances qui découvrait l’agilité et se trouvait un peu perdue dans le jargon à l’issue de la première journée de conférences.
Quelques questions
Qu’est ce que le temps en physique ?
Comment appréhende-t-on le temps dans les sciences autrement qu’une simple variable mathématique ?
Quels liens peut-on faire avec nos appréhensions personnelles et sociales du temps ?
Que signifie donc notre volonté de le maîtriser, de le gérer, de le mesurer … ?
