Parties prenantes

Parties prenantes

Cet article vise à répondre au besoin de considérer les différents acteurs d’un projet, avec deux utilisations concrètes pour moi en ce moment :

  • l’outil Fresque de l’agilité que nous proposons avec le collectif Agile Radical, fait apparaître de façon assez peu indifférenciée 3 ou 4 grands acteurs. Comment mieux en parler, et être inclusif pour considérer les externatlités des activités de l’équipe

  • l’outil Fresque de la RSE, fait lui aussi apparaître différents acteurs interagissant avec l’entreprise, avec une activité particulière autour des parties prenantes. Comment prioriser les parties prenantes avec lesquelles interagir pour répondre à une mission individuelle ou collective ?

  • enfin dans mes missions d’accompagnement d’organisation et des personnes, j’ai besoin de me représenter les parties prenantes d’une situation, d’une problématique pour identifier ce qui se joue entre elles, dans leurs interactions et retroactions. Des outils d’analyse sociologique ou systémique comme le sociogramme sont sans nul doute pertinents dès lors que l’on s’intéresse aux composantes et donc parties prenantes du système.

Parties prenantes, définition

Les entités, institutions ou personnes extérieures et intérieures à l’organisation considérée. Il convient donc tout d’abord de préciser l’organisation, comme système, avec notamment sa frontière (dedans/dehors), sa mission ou raison d’être. Cela peut être un projet, une équipe projet, une équipe avec un but pour lequel d’autres acteurs que l’on peut distinguer avec des intérêts propres peuvent tirer partie (profit ou inconvénient) à l’activité comme au résultat de l’organisation.

Une liste non exhautive de parties prenantes

Les salariés Les concurrents L’état, les pouvoirs publics, La loi, La réglementation Les organisations professionnelles avec leurs règles, normes, déontologies qui régulent une profession Le propriétaire, La maîtrise d’ouvrage Les fournisseurs de matériels, produits ou services supports à l’entreprise Les clients Les clients des clients Les utilisateurs du service Le grand public Les coéquipiers Les autres équipes que la nôtre (design, développement, qualité, support, devops, etc…) qui contribuent à la chaîne de développement et delivery de notre produit/service La hiérarchie, le manager hiérarchique La direction, Le dirigeant, La direction commerciale, La direction informatique, La direction RH, Le CODIR Les actionnaires, les investisseurs Les représentants du personnel, les syndicats Les organismes certificateurs Le vivant, le non-vivant (certaines rivières sont reconnues par le droit comme une personne et donc représentées juridiquement) …

Grille de Mitchell

Les identifier c’est bien. Les caractériser c’est mieux.

Chacune peut être qualifiée selon son influence potentielle ou avérée à l’initiative et organisation considérée.

La grille de Ronald K. Mitchell donne 3 axes de recoupement :

  • Le pouvoir : une capacité à imposer sa volonté
  • La légitimité : la reconnaissance par les autres de compétences et d’une certaine capacité à agir
  • L’urgence : la conviction personnelle que sa demande est pressante.

L’exercice peut consister à identifier les parties prenantes significatives dans la vision et pour la mission de l’équipe puis de cocher selon l’appréciation des 3 axes.

Type de parties prenantes Pouvoir Légitimité Urgence Caractéristique Description
Latente - Dormante X - - Pouvoir inutile faute de posséder pouvoir et légimité
Latente - Discrétionnaire - - X Volonté d’agit mais ne peut exercer de pression sur l’entreprise
Latente - Bruyante - X - “moustiques qui bourdonnent aux oreilles des entreprises” Demande répétitive, mais sans influence sur les décisions de l’entreprise
En attente/demande - dominante X X - Exemple: CODIR Possibilité de coalition dominante
En attente/demande - dangereuse - X X Exemple: Grévistes Coercitive voire violente
En attente/demande - dépendantes X - X Exemple: impactées, victimes de la marée noire Dépendantes des autres
Déterminante X X X Fait autorité définitive

Matrice de matérialité

Dans toute démarche RSE, remplir une matrice de matérialité est très vite un exercice indispensable pour cartographier et évaluer les impacts liés aux activités de l’organisation sur les différentes parties prenantes.

La première appréciation “intuitive” se doit d’être consolidée par la mise en place d’outils de mesure objective. L’essentiel est de définir et mettre en oeuvre un plan d’actions pour réduire les impacts négatifs environnementaux, sociaux et sociétaux.

Cela revient en somme à caractériser et publier “avec un minimum de transparence” la façon dont une entreprise se comporte vis-à-vis des parties prenantes.

La suite …

Ce premier jet montre les passerelles possibles entre différentes approches et outils complémentaires pour offrir une meilleure compréhension du fonctionnement des organisations.

Un premier pas donc utile pour penser et accompagner les changements.

N’hésitez pas à me dire si vous avez trouvé cet article intéressant et comment l’améliorer, par ici.

Références